Le mercredi 30 juillet 2014, Yelemani a participé à un atelier d'information et de partage sur les conclusions du sommet de Malabo et sur la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (NASAN) du G8 au Burkina Faso. Cet atelier qui a eu lieu dans la salle de conférence du Liptako N'Gourma a été organisé par le comité de pilotage de l'Année Internationale de l'Agriculture Familiale (AIAF) au Burkina Faso. Une trentaine de personnes issues des services de l'Etat, des ONG et des associations de développement, ont pris part à cet atelier. Une participation active qui a abouti à de vives recommandations au sortir de l'atelier.

« Renforcer les capacités d'analyse des politiques agricoles des participants en vue de les équiper pour mieux défendre les intérêts des populations les plus défavorisées que sont les exploitations agricoles familiales, dans le respect de leur autonomie et de leur souveraineté », tel est l'objectif global du comité de pilotage de l'Année Internationale de l'Agriculture Familiale (AIAF) en organisant cet atelier.
En effet, 2014 a été déclarée par l'Organisation des Nations Unies, année internationale de l'agriculture familiale. Au Burkina Faso, une coalition regroupant une cinquantaine d'organisations paysannes, des syndicats de paysans et paysannes, d'ONG, d'associations de développement a vue le jour. Pour conduire les actions de cette coalition, un comité de pilotage regroupant huit structures burkinabè a été mis en place en novembre 2013.
Au cours de cet atelier trois principales communications ont été données. Il s'agit du « Bilan de la campagne de plaidoyer », « les conclusions du sommet de Malabo et ses implications pour le Burkina Faso », et « à qui profite la nouvelle alliance ? »
Au Burkina, les membres du comité national AIAF et ceux de la campagne « Cultivons » soutenue par Oxfam, se sont alliés pour plaider afin d'obtenir des chefs d'Etat de l'Union Africaine de nouveaux engagements à la veille de leur sommet à Malabo. Les stratégies de plaidoyer mises en place dans le cadre de cette campagne sont : la recherche, le plaidoyer/lobbying, les campagnes médiatiques, les alliances et la mobilisation populaire. Des activités ont été réalisées au niveau national comme au niveau régional et des résultats obtenus directs ou non liés à la campagne.
La 2e communication qui a porté sur les conclusions du sommet de Malabo et ses implications pour le Burkina Faso a fait ressortir la non prise en compte de l'agriculture familiale par le sommet de Malabo, quelques engagements pris par les chefs d'Etats sur différents points. Mais ce sommet reste le seul engagement mesurable. Cette communication a également porté sur la feuille de route et des lignes de conduite que les présidents que se sont données.
Beaucoup d'engagements pris par les présidents se recoupent avec les recommandations faites par la société civile.
Enfin la 3e communication intitulée « A qui profite la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (NASAN) » a fait une analyse critique de cette alliance. C'est une alliance qui marginalise l'agriculture familiale, les droits fonciers et qui met en danger le droit à l'alimentation des plus vulnérables.
Des débats ont eu lieu à l'issue des exposés et ont abouti à des recommandations.
Il s'agit entre autres de : l'implication des populations à la base, la mise en place d'une Société Civile plus engagée, l'organisation de marches et de caravanes, le développement des alliances, la formation des leaders paysans, une étude sur la qualité des ressources publiques concernant les 10% etc.
A la fin, organisateurs et participants se sont dits satisfaits de l'aboutissement de l'atelier. C'est au tour maintenant des régions du Centre-est et de la Boucle du Mouhoun de recevoir le comité de pilotage de l'IAIAF !

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Vue des participants de l'atelier

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