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FENOP-Info : Comment êtes-vous arrivée à parti¬ciper à ce projet ?

Alphonsine OUEDRAOGO : Nous sommes là pour que le projet se réalise et pour que nous ayons un re¬venu, notre part dans ce projet-là.

FI : Les techniques qui sont enseignées ici, est-ce que vous trouvez que c'est vraiment différent de ce que vous connaissiez ?

AO : Il y a une différence entre ce que le jardinier agro-écologiste nous a appris et ce que nous pra¬tiquions, parce qu'on utili¬sait des produits chimiques qu'on achetait au marché, mais ce qu'il nous a mon¬tré c'est différent, c'est avec le fumier, la bouse de vache. Mais on pense que ça va bien marcher, mais il faut que le jardinier soit avec nous, pour qu'il nous guide pendant un temps.

FI : Et quelles sont les différences que vous avez remarquées avec ces autres pratiques ?

AO : Avec ce qu'on utilisait avant, ça pousse plus rapidement qu'avec la technique agro-écologique, avec le fumier, ça prend plus de temps et ça nécessite plus d'eau, mais par contre les plantes sont plus ré¬sistantes. Le gardien n'a pas pu pomper de l'eau hier pour ce matin, donc nous n'avons pas pu arroser, mais les plantes résistent bien. Si c'était avec les produits chimiques, les plantes n'allaient pas résister à ce man¬que d'eau. Et une fois cueillies, les salades résistent longtemps et restent bien fraîches.

FI : Et quelle est la technique que vous trouvez plus avantageuse ?

AO : Je préfère ces techniques-là, parce qu'on uti¬lise des choses locales, la bouse de vache, et ça on connaît. Par contre, ce qu'on achète au marché, on ne connait pas d'où ça vient ni de quoi c'est fait.

FI : Est-ce que vous étiez confiante que vous arriveriez à faire pousser quelque chose sur cette terre aride ?

AO : Oui, on avait foi que ça allait marcher parce que c'est le fumier qu'on utilise, et on voit que ça donne bien. Mais il y a certaines femmes qui ne voulaient pas qu'on cultive sur ce terrain, mais en haut, là où c'est plus fertile, elles se disaient qu'il fallait forcé¬ment une terre fertile. Mais moi j'avais foi qu'avec le fumier, ça donnerait.

FI : Quels sont vos souhaits pour ce projet ?

AO : Je souhaite que ça aille de l'avant pour notre bénéfice et pour celui de l'association aussi, parce que c'est sûr que si ça prend de l'ampleur, nous allons gagner et l'association aussi va gagner. Mais il y a le problème du marché, c'est la première production mais on n'arrive pas à tout récolter, c'est selon les commandes qui viennent, et c'est pas régulier, donc pour l'instant on n'arrive pas à tout écouler, donc on a des produits qui restent là, et qu'on n'a pas encore vendu, comme la salade qui est prête à récolter, et ça nous décourage un peu. Si on pouvait régulièrement récolter et vendre pour produire encore, ça allait plus nous encourager. Donc ça pose problème.

Propos recueillis par Alexandra MELLE

FENOP INFO N° 017 de Janvier - Février - Mars 2014