By Yelemani on mardi 17 mars 2015
Category: Actualité

Bioversity International sur le site de Loumbila pour une meilleure connaissance

Le jeudi 5 février, l'organisation Bioversity International représenté par Guy Bessette (consultant pour Bioversity) et Paola De Santi (responsable de projet), s'est rendue sur le site de Yelemani à Loumbila pour une rencontre d'échange. Ils étaient accompagnés par le professeur Didier Balma, secrétaire permanent du comité national de gestion des ressources phytogénétiques (CONAGREP).
Les membres de Bioversity et le Professeur Balma ont découvert différentes techniques de production agroécologiques employées jusqu'à présent sur le site de Loumbila, comme la technique de production hors sol dans des sacs, qui permet d'économiser l'eau, l'espace et réduit les attaques des nuisibles et autres ravageurs.

Culture maraichères hors sol dans des sacs

Les techniques agroécologiques ont permis de récupérer une partie du sol de ce site aride et appauvri, et de produire de la salade, de l'oseille, des oignons, des poivrons, des piments, etc.

Les planches des productrices

La visite s'est terminée par la présentation des deux structures. Monsieur Guy Bessette, au nom des membres de la délégation Bioversity International, a présenté les projets au Burkina-Faso de son organisation, basé à Rome: « Au Burkina-Faso, Bioversity International appuie des projets qui portent sur l'amélioration des systèmes de semence pour les petits agriculteurs. Bioversity International essaye aussi d'aider dans la mise en œuvre d'un traité international, le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture, un traité mondial pour la sécurité alimentaire et l'agriculture durable (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture – FAO). Ce traité, que le Burkina-Faso – avec 80 autres pays – a signé et ratifié il y a environ 8 ans, facilite l'accès aux ressources phytogénétiques et facilite le partage des avantages qui découlent de leur utilisation. Nous sommes ici à Loumbila aussi pour que vous soyez au courant de cette initiative ».

Présentation de Yelemani par la coordonnatrice Blandine Sankara

Monsieur Guy Bessette a donné une appréciation de la visite en ces termes : « La démarche que vous prenez est très intéressante. C'est une bonne démonstration de partir sur un sol pauvre et de pouvoir produire tout en respectant l'environnement et la biodiversité par des techniques adaptées. On était intéressées à connaître une structure qui travaille avec les femmes. C'est une première découverte pour nous, et la motivation des productrices ainsi que leur intérêt pour cette cause a retenu notre attention. En général, j'ai beaucoup apprécié les différents axes sur lesquels œuvre l'association. »
En matière de perspectives de collaboration avec Yelemani, le consultant de Bioversity International a laissé entrevoir la possibilité d'expérimenter un périmètre de production semencière par Yelemani et ses productrices. « Dans deux mois, nous ferons un atelier avec les OP (Organisations Paysannes), les ONG et les groupements paysans pour expliquer le traité international et exposer ses répercutions concrètes, par exemple dans les droits des producteurs agricoles, – a-t-il aussi ajouté – nous avons déjà créé du matériel radiophonique en mooré, un film vidéo en bande dessinée. Il serait peut être intéressant de faire des échanges avec Yelemani dans le cadre de cette démarche communicative de sensibilisation au traité ». Un autre point pourrait être la prise en compte du genre : « Un focus pourrait être mis sur la préoccupation des femmes agricultrices, d'autant plus que pour le moment nous sommes d'avantage centrés sur les hommes, et la femme n'est pas bien prise en compte ».

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